Souvent confondus et pourtant si différents, le saut en parachute et le vol en parapente partagent cependant quelques grands points communs comme le fait d’évoluer dans les airs, de pouvoir faire un tandem biplace avec un moniteur diplômé et d’atterrir en planant avec une voile en tissu au dessus de la tête. Mais quand on s’intéresse d’un peu plus près à ces deux sports aériens on se rend vite compte que les deux activités sont très différentes autant d’un point de vue équipement que d’un point de vue sensations.
Sommaire
Petit tour d’horizon des différences entre un parapente et un parachute :
Avant toute chose il est important de rappeler qu’en parapente on décolle du haut d’une montagne alors qu’en parachute on saute d’un avion ou pour certains d’une falaise dans le cadre du base jump. Le matériel n’est donc pas soumis aux mêmes efforts suivant l’activité.
Le matériel de parapente :
L’équipement se compose d’une voile et d’une sellette reliées entre elles par de nombreuses suspentes ultra résistantes, d’une paire de poignées de commande qui permettent de diriger l’aile. A cela s’ajout un parachute de secours intégré dans la sellette qui peut être déclenché en cas de problème. Dans le cadre d’un baptême de parapente en tandem biplace, une deuxième sellette est prévue à l’avant pour le passager.
L’objectif du parapente étant de planer le mieux possible après avoir décollé du sommet d’une montagne, il est important que la surface et la forme de l’aile soit suffisantes et optimisés pour se gonfler rapidement lors de la course d’élan et de glisser le mieux possible une fois dans les airs tel un oiseau. Une voile de parapente biplace fait généralement une surface d’environ 40 m². Moins performant que les deltaplanes, les ailes modernes affichent désormais des finesses tout à fait intéressantes.
Le matériel de parachutisme :
Si la voile d’un parachute tandem fait sensiblement la même taille de 40 m² sa forme et surtout sa méthode d’ouverture et donc ses caractéristiques sont très différentes. En parachute, quand on tire sur la poignée d’ouverte, un extracteur (mini parachute) se gonfle aussitôt et extrait la voile de son conteneur. La voile s’ouvre alors d’un coup à une vitesse généralement proche de 200 km/h. Les contraintes produites sur le matériel sont donc très différentes du parapente, qui lui se gonfle en douceur à seulement 20-30 km/h. Pour que l’ouverture du parachute ne soit pas trop traumatisante autant pour le matériel que pour le parachutiste le système est doté de glisseurs, un mécanisme qui permet de temporiser et de ralentir le déploiement de la voile. Ce système permet de limiter le choc d’un passage de 200 km/h à seulement quelques km/h. Mais l’ouverture d’une voile se fait tout de même très rapidement : entre 2 à 4 secondes.
Niveau sécurité, le moniteur dispose également d’un parachute de secours supplémentaire pour pallier au rares cas de problèmes lors de l’ouverture de la voile principale.
Côté confort le matériel de parachutisme est également différent. Si en parapente on est assis confortablement dans une sellette ressemblant à un hamac en parachutisme on est maintenu par un harnais bien plus sommaire qui permet de retrouver automatiquement une position verticale lors de ‘l’ouverture du parachute.
Quelles sensations procurent ces activités ?
Là aussi la différence entre le parapente et le parachute sont bien marquées.
Le parachutisme va vous faire découvrir la sensation de chute libre. En sautant à haute altitude entre 3000 et 4000 mètres le saut en parachute va durée environ 50 secondes pendant lesquelles vous serez en quasi apesanteur avec une vitesse air de 200 km/h environ. Quand le parachute s’ouvre, la dissipation d’énergie est assez violente mais ne dure qu’un très court instant. Ensuite on retrouve un vol plus doux sous une voile de parachute ressemblant fortement à un parapente. On glisse alors dans les airs et on se pose en douceur après un bel arrondi.
En parapente, toute l’activité se passe en douceur. Le décollage se fait en courant dans la pente lors duquel on se sent attirer vers le haut. On n’éprouve jamais la sensation de tomber mais on découvre plutôt celle de planer dans les airs à proximité du terrain. Le vol en parapente biplace est donc davantage tourné vers la contemplation. Si les conditions thermiques sont propices vous découvrirez aussi la sensation d’enrouler une bulle thermique comme les oiseaux et de prendre de la hauteur. Et oui, si en parachutisme on ne fait que descendre, en parapente on peut remonter et parcourir des distances formidables. L’atterrissage et le retour sur la terre ferme se fait tout en douceur après un bel arrondi face au vent réalisé par le pilote.
Quel budget prévoir pour faire un vol en parapente ou un saut en parachute ?
Côté budget voici ce qu’il faut prévoir pour tester chacun de ces sports :
- Tarif d’un baptême de parapente en biplace : entre 100€ et 300€ suivant la prestation et la durée du vol (de 15 minutes à 1h45).
- Tarif d’un saut en parachute en tandem : entre 300€ et 400€ (50 secondes de chute libre et 5 minutes de vol sous voile).
A cela peuvent s’ajouter des options comme la vidéo embarquée, les photos du vol ou encore un montage professionnel.
Et niveau sécurité : Quels sont les risques ?
De nos jours les deux sports aériens sont aussi sécurisés l’un que l’autre. Dans les deux cas l’équipage possède un parachute de secours en cas de soucis en l’air et les équipements ont fait tellement de progrès techniques ces dernières années que les baptême de parachute et de parapente se déroulent toujours très bien. Reste à savoir si vous préférez voler comme un oiseau ou plonger en piqué comme une pierre.