Sport à sensation plus prisé que jamais, le parapente possède dans l’esprit collectif cette notion de sport extrême à risque avec toutes les risques et les peurs associées alors qu’il en est tout autre. Il suffit en effet d’oser faire un baptême de parapente pour se rendre compte qu’au final cette activité est des plus accessibles et des plus attrayantes. Vous hésitez encore ? Alors chez Les Grands Espaces on vous dit tout sur les sensations qu’on peut imaginer avoir lors d’un vol au dessus du lac pour que vous soyez rassuré avant de faire cette expérience inoubliable.
Sommaire
- 1 Pourquoi le vertige n’existe pas en parapente et en deltaplane ?
- 2 La peur du vide : une sensation naturelle à laquelle on s’habitue.
- 3 L’Acrophobie : une vraie peur panique qu’il faut apprendre à dompter
- 4 Comment ne pas avoir peur lors d’un vol en parapente ?
- 5 Quelles sont les sensations du parapente ?
Pourquoi le vertige n’existe pas en parapente et en deltaplane ?
La sensation de vertige est en fait un problème lié à l’oreille interne et au champ visuel. Il faut avoir les pieds au sol ou sur un objet connecté au sol comme une chaise et regarder vers le bas pour être de pris de vertige et ne plus pouvoir tenir debout. La bonne nouvelle c’est que lorsqu’on fait un baptême de parapente au dessus du lac d’Annecy, on se retrouve les pieds dans le vide ! Il n’est donc pas possible d’avoir le vertige en parapente. Il en va de même pour un baptême en deltaplane même si on est couché sous l’aile.
La peur du vide : une sensation naturelle à laquelle on s’habitue.
La peur du vide c’est cette sensation qui soit repousse soit attire quand on s’approche d’un précipice. Cette sensation est présente à petite dose chez une grande partie de la population. C’est un réflexe naturel du cerveau face à l’inconnu du vide et face aux risques de chute projetés et imaginés mentalement par notre cerveau surtout chez les adultes.
C’est d’ailleurs une sensation bien connue en début d’activité par tous les cordistes et autres professionnels du travail en hauteur, des grimpeurs et des alpinistes. Mais pas d’inquiétude il est tout à fait possible de faire disparaître cette peur du vide assez facilement. Il suffit de se désensibiliser en passant du temps proche du vide.
Après quelques heures ou quelques jours dans une atmosphère aérienne vertigineuse la peur du vide s’estompe et on retrouve toutes ses facultés et son aisance à évoluer dans ce nouvel environnement.
En parapente cette appréhension du vide ne dure quelques instants car une fois passé le décollage et une fois bien installé dans la sellette la sensation de vide disparaît et laisse place à l’excitation et à la contemplation du paysage magnifique. L’air frais sur le visage aide également à retrouver rapidement ses esprits et a évacuer ce petit shoot d’adrénaline qu’on ressent lors de son premier envol en tandem biplace.
L’Acrophobie : une vraie peur panique qu’il faut apprendre à dompter
L’acrophobie est une peur intense, irrationnelle et exacerbée du vide et de la hauteur qui se traduit par des vertiges, des tremblements, une accélération du rythme cardiaque, des nausées et une perte de discernement et de réflexion. De nature psychologique, l’acrophobie toucherait environ 3 à 5 % de la population. Très intense, cette peur du vide extrême peut être travaillée avec un médecin par désensibilisation. Pour éviter tout incident en milieu réel de nouveaux procédés à base de réalité virtuelle permettent d’en venir à bout en cabinet sans se mettre en danger.
Comment ne pas avoir peur lors d’un vol en parapente ?
Le décollage est généralement le moment le plus stressant du vol. Mais vous verrez que, contrairement à un saut en parachute ou à un saut en élastique, le décollage en parapente biplace se fait vers le haut et non vers le bas. L’aile va se gonfler au dessus de votre tête et vous vous sentirez tirer doucement vers le haut jusqu’à ce que vos pieds ne touchent plus le sol. Une fois en l’air votre pilote vous fera assoir dans votre sellette, vous retrouverez une position plus naturelle comme dans un hamac et l’air frais vous aidera à faire tomber la pression.
Une astuce pour ne pas avoir peur au décollage est tout simplement de regarder au loin le cap vers lequel votre moniteur vous a dit de courir.
Après quelques pas vous serez déjà en l’air et vous n’aurez plus qu’à
profiter du vol !
Quelles sont les sensations du parapente ?
Le vol en parapente se décompose en 3 phases : le décollage, le vol et l’atterrissage.
Chaque vol offre son lot de sensations particulières.
Le décollage : On est stressé la première fois mais on découvre au final une sensation d’attraction vers le haut qui vous fait quitter le sol en douceur avec le vent qui vient vous rafraîchir le visage.
Le vol : une fois installé dans la sellette passager on est un peu comme dans un hamac en plein ciel. Le parapente peut tanguer d’avant en arrière en fonction des conditions thermiques avec une sensation sensiblement équivalente à celles d’une balançoire. Les virages se font en douceur et vous pourrez ressentir par moment que le parapente vous tire vers le haut. Cela se produit quand on rentre dans un thermique.
L’atterrissage : quand on se rapproche du sol on découvre un mélange de soulagement de revenir sur le plancher des vaches à la peur de se faire mal au contact de la terre ferme. Vous verrez alors que le pilote effectuera une manœuvre d’arrondi peu avant de toucher le terrain. Cette manœuvre vous fera perdre soudainement votre vitesse pour que l’atterrissage se fasse en douceur. Si en plus vous avez la chance d’avoir une petite brise de lac, vous pourriez même poser de façon statique sans devoir faire un seul pas en avant !