Le cross en parapente, de la distance, mais pas que !
La principale raison qui a motivé mon apprentissage du parapente,
Aller d’un point à un autre et en revenir, dépasser la seule glissade vers le bas, décider de son parcours et le réaliser, faire du cross , même avec beaucoup d’expérience, ça reste magique ( en tout cas à mes yeux ) de pouvoir utiliser ces chemins aériens, invisible à l’œil humain, néanmoins fréquentable par des pilotes avertis.
Pour faire du cross : listons nos besoins…
L’envie bien sûr, élément moteur du pilote de parapente, le faire à contrecœur serait un peu ……..
Les ambitions : Pour débuter le cross, une ambition raisonnable, réalisable afin de se gratifier d’une réussite, de très belles distances sont réalisées par des champions qui ont donné à l’activité cross, un niveau exceptionnel, ces mêmes pilotes vont tout autant se faire plaisir sur un petit vol cross sans envergure réalisé en local , avec des amis ou au contraire dans une solitude appréciée.
Des conditions aérologiques faibles permettent aux fins pilotes cross de tirer de belles gratifications.
Les compétences : Une bonne base théorique est essentielle, comprendre les régimes de brises (en montagne), les mouvements de masse d’air, les interventions du vent météo, les anticiper grâce à une bonne lecture des prévisions mais surtout d’une observation permanente des évolutions.
Les compétences de pilotage permettent d’avoir l’esprit orienté observation, analyse, stratégie, parcours, choix..
L’expérience de plusieurs petits vols cross permet de les réunir en un seul grand vol. La pratique de la compétition est un plus pour qui sait en tirer les informations utiles.
Une autre forme d’expérience, mais pas la moindre, c’est celle des autres , Les récits des amis, les sites internet de la Cfd ( coupe fédérale de distance ) , Le Xcontest, Flymaster ou Syride. Ces sites permettent de visualiser les vols effectués et il devient vraiment intéressant de comparer ce qui s’est fait au même endroit et en même temps de son propre vol. Très facile à voir sur le xcontest
Pour le Cross, les qualités listées un peu dans le désordre :
Une première base, la bonne adéquation ; Aile Pilote Sellette, ( surtout ne pas se précipiter dans une course à l’équipement ) l’expérience en vol de distance grandissante, il va être nécessaire encore une fois de ne pas s’emballer et se laisser gagner par une trop grosse confiance.
Le Thermique : Savoir exploiter un thermique pour prendre de l’altitude, analyser sa dérive, ses changements de rythme, une fois que l’on sait monter en thermique, il faut ensuite être capable de réfléchir à la suite en montant, et se faire des plans, A, B, C pour être prêt à faire face aux changements imposés par la masse d’air.
L’humilité : Un pilote de parapente en vol cross, ( mais ça vaut dans tous les autres types de vol ) se doit de toquer poliment à la porte de dame nature en demandant la permission de passer. Vouloir le faire en force, serait imbécile et dangereux.
Les choix : En fonction des conditions météo, et des ambitions, le choix d’un parcours de cross doit être fait avec discernement. Mais avec les compétences suffisantes pour gérer la sécurité, le vol un peu au hasard en suivant l’inspiration du moment réserve aussi de très belles surprises.
La disponibilité : Bien évidemment, en vol cross comme sur n’importe quel autre vol, l’esprit doit être libre de tous engagements afin de tenir la distance en maintenant la concentration nécessaire à la sécurité. Si l’ambition est grande, il faut prévoir d’y passer la journée et pourquoi pas une partie de la nuit pour le retour en stop.
L’adaptabilité : Malgré toute efficacité des prévisions météo, de petits impondérables viennent souvent perturber le plan bien ficelé du cross prévu.
Plus la distance est grande, plus dame nature a le temps de changer d’avis et faire preuve de son sens de l’humour, ou de ses sautes d’humeur.
Donc, soyons prêts à changer nos plans et à donner au cross une autre orientation, ou à l’abréger pour sa sécurité, tans pis pour la distance, il y aura d’autres jours pour voler.
L’observation : Prendre un maximum d’information autour de soi, permet d’être réactif et rapide à la prise de décision, Plus le pilote va être capable d’observer loin et de stocker des infos par nécessairement utiles sur le moment, plus il remplis sa base de données d’explications sur une évolution de la masse d’air.
L’opportunisme : en ayant une bonne capacité d’observation, le maximum d’infos stockées permet d’anticiper les surprises et de sauter sur la bonne affaire quand elle passe à portée.
Il y aurait encore sûrement beaucoup à dire, n’hésitez pas à nous contacter pour d’autres questions 😉
Bons vols,